Soulager les patients de symptômes violents ne doit pas être considéré comme une aide à mourir mais à vivre. Deux soignantes de l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis témoignent.
Nous soignons et accompagnons, depuis quatre semaines maintenant, des personnes atteintes du coronavirus, dits «malades Covid», ainsi que d’autres patients, actuellement hospitalisés dans un hôpital durement touché. Nous nous occupons des Ehpad de notre secteur, Covid et non Covid. A la lumière de notre expérience, jour après jour, sur le terrain, nous ne pouvons qu’être perplexes à la lecture de la tribune de Martin Winckler, Denis Labayle et Bernard Senet parue dans Libération, le 8 avril qui demande de reconsidérer la fin de vie dans la dignité.